vendredi 26 avril 2013

Grand Galop et Petit Trot





Juste une petite réflexion en passant...

L'expression "Grand Galop et Petit Trot" fut utilisée début des années 80 pour illustrer de manière sympathique l'association de 2 joueurs aux caractéristiques morphologiques bien différentes.

Il s'agissait du très longiligne Jos Daerden ( Grand Galop ) et de l'incomparable mais minuscule Simon Tahamata ( Petit Trot ).
Ces deux-là s'entendaient comme larrons en foire, à la fois sur et en-dehors des terrains.
Cette équipe conduite par Raymond Goethals nous ramena 2 titres ( les derniers en fait ).

Plus loin, dans notre Histoire, on retrouve curieusement une association comparable avec la paire mythique Louis Pilot ( un grand bougre bien baraqué ) et Wilfried Van Moer ( petit par la taille mais immense par le talent ).
Louis-le-Luxo avalait les kilomètres et faisait le ménage pendant que Wilfried illuminait le jeu de sa classe naturelle.
Là aussi, cette association Grand Galop - Petit Trot fut à la base de 3 titres fin des années 60.

Aujourd'hui, force est de constater que le Standard renoue avec la tradition en associant à nouveau Grand Galop ( Marouane ) et Petit Trot ( Steven ).

Sera-ce suffisant pour un titre tant attendu et convoîté ?

L'avenir nous le dira.

N'empêche, personne ne nous empêchera de rêver à une année 2008 faste.
50 ans après le premier titre (1958 ) et 25 ans après le dernier ( 1983 ), ce serait carrément le pied ...

( ... et un pied ... de nez pour les mauffs qui fêtent leur centenaire en 2008 si je ne m'abuse )

19/11/2007 texto de Claro

































































25/09/1982 Standard - FC Bruges 2-0
















Jos Daerden, Paul Courant, Simon Tahamata

vendredi 19 avril 2013

Jean Paul CRUCIFIX

Jean Paul Crucifix ancien gardien belge, né le 2 juin 1949


Un Eghezéen de 28 ans dans les buts de Sclessin.

Tout le Standard espère que Jean Paul CRUCIFIX saura saisir sa chance


Le Standard, nul n'en doute plus aujourd'hui, se trouve à l'aube d'une saison importante. Comme chacun le sait, il retrouvera la Coupe d'Europe qui fit si souvent vibrer tout Sclessin. Et les liégeois attendaient l'événement depuis un moment. .
D'autre part, nous en sommes à la seconde saison de l'ère Wasseige et les résultats obtenus en fin de championnat dernier ont permis aux supporters d'entretenir les plus beaux espoirs.
Le Standard paraît avoir retrouvé un entraîneur en qui il a entière confiance et, comme il en avait le plus urgent besoin, c'est à l'unanimité que les « Rouge et Blanc» ont applaudi le travail de ce Belge, somme toute assez inexpérimenté au plus haut échelon, que des émissaires soviétiques sont mêmes venus observer, ce qui est évidemment plutôt flatteur.

CONFIANCE

Le Standard paraît bien reparti, donc, et le fait qu'il ait glané, un peu à la surprise générale, une place en Coupe U.E.F.A en est la première preuve tangible, les supporters de Sclessin, qui ont retrouvé un peu de leur enthousiasme d'antan, attendent beaucoup du championnat qui commence aujourd'hui. Pourtant, une nouvelle fit l'effet d'une douche froide sur le bel optimisme « rouge et blanc » : Christian Piot s'est sérieusement blessé en Coupe d'été à Duisbourg dans un contact très dur en début de match. le verdict fut quasi alarmant: déchirure des ligaments croisés au genou, de quoi décourager les plus valeureux.
Dès lors, et tandis que le gars Christian, ne tenant volontairement aucun compte d'exemples peu encourageants (comme l'Andennais Marc Courtois, qui semble perdu pour le football), se soignait au mieux, courageux et volontaire comme il sait l'être, il y avait deux solutions pour les responsables de Sclessin : choisir un gardien étranger (il en était encore temps) ou faire confiance au réserviste Jean-Pol Crucifix.
Ils optèrent pour la seconde possibilité.
- Robert Wasseige m'a dit qu'il n'avait jamais eu à se plaindre de mes services et que, dès lors, il lui paraissait logique de me donner ma chance, dit Crucifix. Je tâcherai de me montrer digne de ce choix. Je n'ai pas eu tellement le temps de réfléchir. Je me suis mis immédiatement au travail.
Je fais entière confiance à mon en-traîneur, dont les méthodes ont fait leur preuve. Lorsqu'il est arrivé à Sclessin, ce fut difficile pour beaucoup de garçons, car, sur le plan physique, nous manquions sérieusement de répondant. Il a pris les choses en mains, nous avons souffert tout un moment, mais les résultats ont prouvé ensuite qu'il avait raison.
A Sclessin; on travaille un peu comme au F.C. Bruges. Robert a coutume de dire que nous sommes, en quelque sorte, les ouvriers et il se considère comme le... contre maître. Ce n'est qu'une image, mais elle dit bien ce qu'elle veut dire. Le Standard actuel ne présente pas de vedettes comme un Anderlecht par exemple mais à force de travail il est capable d'obtenir d'excellents résultats. C'est exigeant, bien sur, mais chacun finalement, y trouve son compte …

IRREMPLAÇABLE 
Pour Crucifix, c'est le moment ou jamais de percer de division 1. Dans l'ombre jusqu'ici il va se trouver d'un seul coup en pleine lumière. Etre gardien de but au Standard peut rendre un homme fort populaire. Il suffirait d'un ou deux coups d'éclat d’emblée…
- Un premier point important : je ne prétends pas remplacer Christian Piot, dit-il. Il est irremplaçable. C'était mon idole bien avant que je devienne son ami. Car, je le connais à présent fort bien. Nous avons même passé nos vacances ensemble. Il m'a tout simplement souhaité bonne chance et cela m'a fait plaisir.
Il va sans dire que si dans dix ou quinze matches, Christian revient dans le coup, je redeviendrai remplaçant, mais cela ne me dérange pas. J'espère satisfaire dirigeants et supporters tant que je défendrai les buts liégeois. ce serait déjà remarquable pour moi.

UN CHOIX IMPORTANT
Garçon modeste, intelligent, Jean-Pol Crucifix a aujourd'hui 28 ans. C'est tard pour faire ses grands débuts en division 1.
- J'ai connu de nombreux clubs avant d'aboutir à Sclessin, dit-il. J'ai débuté à Eghezée, dans la province de Namur, au sein d'un club qui a "sorti" plusieurs éléments de talent, comme Delvigne ou Pagès par exemple. D'ailleurs, avec les joueurs que dirige actuellement Claudy Riga en division 1 provinciale, nous formerions, pour le moins une bonne promotion au cas où chacun reviendrait au bercail. Rien ne dit que cela ne se réalisera pas un jour d’ailleurs…
Après Eghezée, je suis parti un an à Jambes en promotion, puis je suis passé à Tilleur pendant cinq saisons, où j'ai rapidement pris la place de Conlonval. Ensuite, je suis allé à La Louvière en division 1, où je n'ai été que la doublure de Stassin. Enfin le transfert s'est arrangé avec Sclessin. Bien sur, je n'étais que le remplaçant de Christian Piot, mais quand on veut faire du football professionnel, on n'a pas tellement le choix des clubs. De plus, je suis « rouge et blanc » de cœur depuis toujours.
J'ai un diplôme d'instituteur, j'enseigne les mathématiques à l'école d'enseignement spécial de Jambes et j'ai pris deux ans de congé sans solde. Le 30 juin prochain, ce sera, donc un tournant de mon existence. Il faudra choisir: ou je poursuis une carrière professionnelle ou je reprends mon travail. Ce sera un choix important.
Pour l'instant, j'ai repris un portefeuille d'assurance avec Pirotton, un autre footballeur. On verra à la fin de la saison. A vrai dire, il n'y a vraiment que le présent qui compte : faire en sorte que le Standard soit content de moi, même si je sais que je ne serai jamais l'égal de Piot, quoi que je fasse...

STATISTIQUES 
Si l'on accorde quelque importance aux statistiques, on découvre que notre homme n'a pas encore encaissé de but en championnat au Standard !
- Je n'ai joué que deux matches la saison dernière en remplacement de Piot et je ne me suis pas retourné une fois, comme on dit. Espérons que cela dure le plus longtemps possible, mais je ne me fais guère d'illusions.
Ainsi le derby à Rocourt, pour ce soir, ne m'inspire-t-il pas trop confiance. Nous devrons prendre ce match très au sérieux. Liège n'a pas réalisé de grandes performances dans les matches amicaux, mais il n'a rien à perdre, c'est un derby et il voudra prouver que son redressement annoncé n'est pas un vain mot. Il faudra sérieusement se méfier.
Jusqu'à présent, avec les différentes blessures, on n'a pas encore eu tellement l'occasion de juger en connaissance de cause et je n'ai pas encore joué avec la défense type, mais je pense que le Standard possède une équipe plus stable. D'après les journalistes de l'endroit, nous avons été les seuls à gagner à Split depuis dix ans.
Un garçon comme Visneyi n'a jamais connu pareil rythme de préparation, il faut qu'il s'adapte, mais il pourrait bien être cet intermédiaire droitier (le Standard est «bourré »de...gauchers) que l'entraîneur cherchait pour servir Riedl. Quant à Nickel, il a également souffert d'une blessure, mais il doit lui aussi convenir. Quant à un jeune comme Plessers, pour ne citer que lui, il laisse vraiment une belle impression.
Ceci dit, il ne faut pas s'emballer dès aujourd'hui. La Çoupe d'Europe, par exemple, on n'y pense pas encore. Ce n'est, d'ailleurs, pas l'objectif principal du club. Ce qui compte avant tout, ce sont les compétitions nationales, Coupe et championnat. Pour tout le monde, exception faite du seul Labarbe, l'ambiance européenne est une nouveauté. Même le kinésiste ne l'a jamais connue. Nous y ferons de notre mieux - et je sais que les buts concédés à Liège valent double pour l'adversaire... .,
A 28 ans, ce père de famille hesbignon (il habite toujours Eghezée et est le père d'un petit Christophe qui aura bientôt trois ans), porte les espoirs d'un Standard raisonnablement ambitieux. Souhaitons-lui de saisir sa chance, comme on espère, dans le même ordre d'idées, le rétablissement de Christian Piot, sans doute la plus sympathique des vedettes footballistiques de notre petit pays.
, Précisons, pour en terminer avec la galerie des gardiens de but, que la ... doublure de Jean-Pol Crucifix s'appelle aujourd'hui Michel Preud'homme, un garçon de 18 ans, qui est donc monté d'un cran dans la hiérarchie « rouge et blanc »

Saison 1976/77































19/10/1977 AEK Athènes - Standard 2-2 1/16 de finale UEFA Aller le 19/10/1977


Jean Paul Crucifix, Roger Petit, Eric Gerets

1976-1977 Piot-Crucifix


1976-1977 Diaz - Crucifix


Waseige - Crucifix






1976/77


Debouts de g à d  : Jean Paul Crucifix, Christian Labarbe, Eric Gerets, Alfred Riedl, Helmut Graf, José Ernesto Diaz, Christian Piot, Robert Waseige, Philippe Garot
Accroupis de g à d : Armand Thaeter, Asgeir Sigurvinsson, Théo Poel, André Gorez, Michel Renquin, Jean Dachelet

Michel Preud'homme - Jean Paul Crucifix


17/08/1977 FC Liège-Standard 1-3
Jean Paul Crucifix, Christian Labarbe

1976/77


Debouts de g à d : ?, ?,Mathieu Billen, Patrick Moreau, ?, Yves Maréchal, Guy Vandersmissen, Gerard Plessers, ?, Jean Paul Crucifix, ?
Accroupis de g à d : ?, ?, Francis Pomini, José Enesto Diaz, ?

1978/79


1979/80




1977/78


Debouts de g à d : Waseige, Crucifix, Visnyei, Billen, Nickel, Riedl, Sigurvinsson, Piot, Bourguignont (soigneur)
Milieu de g à d : Moreau, Keckes, Plessers, Gorez, Graf
Assis de g à d : Thaeter, Renquin, Labarbe, Poel , Garot



01/07/2015 RFC Tilleur-Standard 0-8, match de préparation d'avant saison Christian Piot - Jean Paul Crucifix




23/03/1973 Tilleur le peuple





1978/79



Jean Paul Crucifix à Tilleur

23/04/2016 Lors d'un match d'anciens du Standard et du FC Tilleur

























Ido Crémasco, Emile Delsaer dit Milou (ancien délégué au Standard), Jean Paul Crucifix au Standard de 1976 à 1978) et Jean Van Herck (au Standard de 1954 à 1959, 1 titre de champion de Belgique en 1958)

20/05/2018
Jean-Paul Crucifix : Le football m’apporta la célébrité, mon boulot… la sérénité !
Décidément, il ne fait pas bon prendre la route aux heures de pointe ces derniers temps. Il vaut d’ailleurs mieux remplacer le décapsuleur par le tire-bouchon dans sa voiture.
Après ma mésaventure lundi soir dans les bouchons entre Bassenge et Seraing, mardi soir, ce fut au tour de Jean-Paul d’en faire les frais. La traversée horizontale de Huy étant aussi si pas plus compliquée que d’escalader le célèbre « Mur » à vélo.
Finalement, en cette belle fin d’après-midi chaude et ensoleillée, nous avons conversé pendant plus de deux heures sur une agréable terrasse surélevée à l’ombre d’un parasol…
Une belle et longue carrière qui amena Jean-Paul non seulement à côtoyer les meilleurs mais aussi à beaucoup voyager Incontestablement, le football lui apporta une certaine célébrité mais à aucun moment, hormis deux années de pause-carrière au Standard, il ne voulu jamais lâcher son boulot. Sans aucun doute, les bases de son éducation familiale mais aussi la sagesse de ne jamais lâcher la proie pour l’ombre. Autant l’ascension peut être longue et difficile, autant la chute peut être rapide et parfois funeste…
LA DÉPORTATION DE PAPA RESTERA UNE PLAIE OUVERTE DANS MON CŒUR
Jean-Paul est né le 2 juin 1949 à Huy, dans deux semaines, le jour de notre fête Nostalgie Football Belge, il fêtera ses 69 Printemps. Une année que nous lui souhaitons particulièrement « érotique » pour atteindre les soixante-dix comme disent nos amis français. Vous savez, ceux qui ont troqué la Rose pour le Macaron…
Mais redevenons plus sérieux car le moment devient beaucoup plus grave lorsque Jean-Paul parle de son Papa. Une grosse émotion l’envahit, des larmes s’installent au fond de ses yeux, la voix se fait plus douce, plus grave…
« Mon Papa a été prisonnier de guerre, il a été déporté en Allemagne dans la région de Schweinfurt. Il travaillait dans une ferme pas très loin de l’Usine Kugelfischer, on y fabriquait des roulements à billes pour les canons allemands ! Si bien que lorsque les Américains pilonnaient l’usine, il voyait le feu d’artifice. Mon papa s’y est bien trouvé, il s’est rendu très utile et des liens d’amitié se sont tissés au point que nous y sommes retournés après la fin de la guerre. Nous avons même organisé des échanges familiaux pour apprendre les langues, l’allemand pour nous, le français pour eux. Mais ce fut quand même très dur, au point que pendant de longues années après la guerre, Papa faisait encore de violents cauchemars. Quand il s’est senti mieux, il nous a inculqué la rigueur allemande, la musique et la propreté. J’ai toujours été très proche d’Helmut Graf dans le vestiaire, inutile de trop chercher les raisons… ». Quelques recherches sur internet m’ont permis de retrouver quelques informations plus précises. Sources Wikipedia : Les industries de roulement à billes de Schweinfurt (Kugelfischer-Georg-Schäfer, Fichtel & Sachs et Vereinigte-Kugelagerfabriken (Usines de roulements à billes réunies) ont été la cible de violentes attaques aériennes pendant la Seconde Guerre mondiale lors de l'opération Double Strike. À partir de 1945, des forces de l’US Army stationnent dans la région. De 2008 à 2013, la 172e brigade d’infanterie américaine y est casernée. Schweinfurt se trouve à l’Est de Francfort et au Nord de Nuremberg.
AU SEIN D’UNE FAMILLE D’ENSEIGNANTS, JEAN-PAUL DEVINT LOGIQUEMENT…
Edmond et Marthe Crucifix étant de Bierwart et Héron, c’est en toute logique que le petit Jean-Paul pointa le bout de son nez à Huy, à l’hôpital je suppose ?
Au fait Jean-Paul, parles-nous un peu de ta famille.
« Papa et Maman étaient enseignants tous les deux, nous sommes une famille d’enseignants. Papa est malheureusement décédé en 2002, Maman vit toujours, elle a 95 ans et elle se porte très bien. J’ai deux sœurs, Christine et Martine. Pour ma part, j’ai deux enfants, deux garçons, Christophe (44 ans) et Jean-Philippe (28 ans), et je suis aussi l’heureux grand-père d’une petite Elisa (9 ans), chez Christophe. Mon épouse s’appelle Raymonde. Voilà pour les présentations. Papa, qui était Educateur Econome à l’Ecole Moyenne, était très carré… Pour lui, c’était les études avant tout, allé chercher son diplôme et trouver un boulot, dans l’enseignement de préférence, et faire carrière ».
CONVAINCRE PAPA OU LE METTRE AU PIED DU MUR ?
Comme tous les enfants de son âge et tous les anciens « collègues » footballeurs de la même génération que nous avons rencontrés, les premiers coups de pieds dans un ballon commenceront dans la rue avec les copains. Et puis, plus tard, on est presque content d’aller à l’école pour… jouer au foot à la récréation et quand même un peu étudier…
« Comme je l’ai expliqué plus haut, poursuit Jean-Paul, mon Papa avait ses idées bien précises puisqu’au départ, il ne voulait pas que je joue au football alors que lui avait été gardien de but à Bierwart. Plus tard, il s’est lancé dans l’arbitrage et il a même été juge de touche avec Franz Geluck en Division 1. Du fait que Franz tenait un Café sur la Place de la Vaillance à Anderlecht, on le croyait Bruxellois, oui d’adoption car de naissance, il était namurois… Je me souviens, j’avais 16 ans, nous étions à Pâques, je m’étais inscrit à Eghezée (2ème Provinciale namuroise) et je m’entrainais en cachette avec Monsieur Lycops. Il a d’ailleurs continué à m’entrainer par la suite. Un jour, le gardien s’est blessé, j’ai bien été obligé de le dire à mon Père. C’est ainsi que j’ai joué mon premier match contre Floreffe. J’ai terminé la saison (1965-1966), puis je suis parti au SC Eghezée (2ème Provinciale).
LA CARRIÈRE EST LANCÉE MAIS TOUJOURS EN PARALLÈLE AVEC LE BOULOT
Jean-Paul terminera cette saison avant de partir vers le SC Eghezée où il y restera jusqu’au 30 juin 1969.
« Je suis instituteur de formation, précise JP, j’ai enseigné les mathématiques tant dans l’enseignement Secondaire que dans l’enseignement Spécialisé. J’ai enseigné dans 17 écoles différentes. L’été 1969, j’ai fait mutation comme instituteur à Jambes, c’est tout naturellement que j’ai migré vers Jambes qui avait une bonne équipe en Promotion. Forcément, avec Monsieur Materne comme Président, il était à la fois Bourgmestre et grand Patron des usines de confitures qui portent d’ailleurs toujours son nom. Je ne suis resté qu’un an à Jambes, ceci étant dû à une agréable circonstance. Chaque année, une rencontre amicale internationale était organisée entre une Sélection namuroise et une équipe du District d’Oise (France). Dans la sélection namuroise jouait un certain Raymond Corbaye, Andennais de souche, mais qui jouait à Tilleur. Du coup, je suis allé passer un test à Tilleur avec un certain Roger Agneessens. Durant les cinq années passées à Tilleur (1970-1975), j’ai connu les Divisions II et III, mais aussi deux grands entraineurs : Michel Pavic (1971-1972) et Velco Naumovic (1972-1975). Et un entraineur des gardiens de choix, Jean Nicolay (1971-1972) revenu du Daring CB comme premier gardien mais avec une blessure au genou. Si bien que lorsque Jean décida de s’arrêter, je suis devenu numéro Un… Une autre personne remarquable rencontrée aussi à Tilleur, Milou Delsaer, qui entrainait les Juniors et s’occupait aussi de la Réserve. Je m’enfilais les kilomètres : Eghezée – Tamines – Namur – Liège et retour… Je te raconte ceci entre nous, hein Lucien ! Rires… Milou devait surveiller nos temps libres, mais nous étions une bande de sorteurs, au « Corner » à Liège… Après quelques verres, Milou pédalait dans la choucroute… Mais nous avions une mentalité d’usine, quand il fallait bouloter nous étions tous présents ! ».
Finalement, Jean-Paul quitta Tilleur suite à une erreur administrative.
« En fait, précis JP, Tilleur avait oublié d’envoyer la liste des joueurs protégés à l’Union Belge. Du coup, Etienne Orens et Heinz Schonberger s’en allèrent au RC Malines et moi vers La Louvière (1975-1976), qui évoluait en Division I. Pour tout vous dire, je n’ai joué que les matchs amicaux, aucun match officiel, et ce pour deux raisons bien évidentes. D’une part, l’entraineur Jean Cornelis ne m’aimait pas, le courant ne passait pas entre nous. D’autre part, Hubert Stassart a fait une superbe saison, je ne pouvais rien revendiquer. Mais comme il était stipulé dans mon contrat que si La Louvière descendait, je pouvais m’en aller…».
DU RÊVE A LA RÉALITE, REJOINDRE ET JOUER POUR SON CLUB DE CŒUR…
S’en aller c’est très bien, encore faut-il trouver un acquéreur intéressé et pour soi-même chaussures à son pied, comme dit l’expression. Mais avant de pouvoir essayer la chaussure, la chaussette en laine va se détricoter très vite d’elle-même…
« Il faut savoir que Roger Petit avait préparé l’échange de deux joueurs entre le Standard et La Louvière. D’une part, entre Gigi Govaerts et Guy Dardenne, d’autre part, entre Helmut Graf et moi-même. Je n’ai pas hésité un seul instant. Mon rêve d’enfant se réalisait enfin, jouer au Standard, le club de mon cœur. Et dès le départ, les choses étaient pour moi claires et nettes, je venais comme la doublure de Christian Piot, un monstre, un des meilleurs gardiens du Monde avec qui j’allais non seulement avoir la chance de m’entrainer mais aussi d’apprendre le métier. Pour Roger Petit, je correspondais aux critères et au profil recherché. Naturellement, j’arrivais dans un grand club professionnel avec ses habitudes et ses obligations. Comme j’avais signé un contrat de deux ans, j’ai dû prendre un congé sans solde de deux ans au boulot. Il y avait bien entendu les entrainements journaliers mais aussi des activités obligatoires durant notre temps libre : des cours de français pour les étrangers, des cours d’assurance ou entrainer une équipe de jeunes. Personnellement, j’ai choisi les assurances. J’étais parti pour deux ans, j’y suis resté quatre ans (1976-1980). A la fin de la seconde saison, je me suis cassé le scaphoïde à quelques matchs de la fin du championnat. De second gardien, je me suis retrouvé troisième derrière Michel Preud’homme et Claudy {Rack) Dardenne. Et sans contrat professionnel, ce qui m’a permis de reprendre mon boulot à l’école non sans quelques adaptations, bien entendu. De mon passage à Sclessin, je ne garde que de bons souvenirs sauf… avec Ernst Happel ! Je me souviens, le mercredi à 08h00 du matin, entrainement avec Happel et Mathieu Bollen. Happel ne parlait pas le francais, il criait sur les joueurs en allemand… Mathieu Bollen traduisait. Mathieu m’a beaucoup aidé à passer cette période très difficile ».
RETOUR VERS LA PROVINCIALE POUR LE PLAISIR ET L’AMITIÉ…
Après cette période en bord de Meuse, Jean-Paul remontera le fleuve pour poser ses valises à l’UR Namur qui évoluait en Promotion.
« J’avais pour ainsi dire usé mes crédits professionnels, j’avais retrouvé un poste d’Econome dans l’enseignement spécial à Namur, le temps était venu de me poser. Je suis resté trois années à Namur (1980-1983), puis j’ai décidé de continuer en Provinciales et y prendre du plaisir tout en cumulant mon boulot. Je connaissais très bien Freddy Dabompré, le Président de Geer qui était aussi le Bourgmestre de la Commune. Je suis resté deux ans à Geer (1983-1985), d’abord comme joueur-entraineur et puis comme entraineur. J’y ai connu la PII, la PIII et même la PIV. En PII lors d’une rencontre contre Waremme, j’ai rencontré un certain Thierry Verjans qui, aujourd’hui, travaille à l’Académie du Standard. Le monde est petit, n’est-il pas ? Après Geer, je suis encore retourné à Eghezée, mon premier club puis entraineur des gardiens à Petit-Warêt. La boucle était bouclée….
DES SOUVENIRS A LA PELLE PAS FACILE DE FAIRE UN CHOIX
Quelques bons et/ou moins bons souvenirs, Jean-Paul nous ouvre son tiroir, là où il les avait planqués, fort heureusement pour nous, il n’avait pas égaré la clé…
« Au rayon des bons souvenirs, la montée avec Tilleur en Division II, les matchs de Coupe d’Europe avec le Standard (deux cars de supporters venaient d’Eghezée), les beaux voyages avec le Standard, et le Derby à Rocourt, le Sade de Rocourt était comble! Le moins bon, ma blessure avec le Standard, contre Boom. Un mauvais souvenir mais qui m’a facilité à prendre ma décision de reprendre mon emploi dans l’enseignement. Tu sais, j’ai toujours eu la philosophie de retirer du positif des points négatifs, ça t’aides à toujours garder le moral…».
DEUX GRANDS ENTRAINEURS QUI M’ONT LAISSÉ DES SOUVENIRS IMPÉRISSABLES
Nous arrivons lentement mais surement à la fin de notre entretien. Il ne nous manque plus de faire le choix de notre dernière question, notre fil rouge comme l’on disait dans bon nombre d’émissions-concours à la télévision. Joker ! Je passe la main…
« Et bien puisque tu m’en donnes le choix, je vais terminer en parlant de deux grands entraineurs qui ont non seulement marqué ma carrière sportive m’est qui m’ont aussi transmis des valeurs très utiles dans la vie de tous les jours.
Robert Waseige : Malgré que nous étions et que nous sommes restés très proches l’un de l’autre, il m’est impossible de l’appeler Robert ! Un homme très patient, un Maitre d’école, une personne de référence, qui sent l’âme du joueur, ce qu’il lui manque, ce qu’il faut lui donner pour s’exprimer. Et même si le joueur n’a pas la même idée que lui, il va le faire changer d’avis pour revenir dans sa direction. Robert ne va jamais à l’affrontement, il est poli, respectueux envers le joueur et plein d’humour. Une anecdote ? Pendant la théorie, je le voyais coincer avec un joueur, alors… je toussais, j’éternuais où alors je tapais les cales de mes godasses par terre…Robert, c’était une main de fer dans un gant de velours, notre contremaitre et nous les ouvriers…
Velco Naumovic : A peu de choses près, il avait les mêmes qualités que Robert Waseige. Vraiment deux personnes de référence. Quand j’étais à Tilleur, les Yougos comme on les appelait sont arrivés. Charmants, très doués techniquement et humainement parlant, nous allions au Resto tous ensembles. Velco et Robert, deux caractères différents mais que je souhaite associer dans mes meilleurs souvenirs. Velco savait galvaniser les plus faible pour les amener au niveau des plus forts, il était franc, il préconisait un excellent esprit de groupe… ».
Et bien nous voilà arrivés au bout du temps réglementaire comme on dit. Bien que la météo s’y prête, nous ne jouerons pas les prolongations, peut être tout juste les penaltys…
Allez cinq corners/un penalty et nous sommes quittent…
Je ne voudrais pas non plus terminer sans vous faire part de mon ressenti. Tout au long de notre entretien, j’ai eu comme le sentiment d’avoir en arrière-plan comme une trame de fond, comme un ange au-dessus de nos têtes nous envoyant comme un message spirituel : « Mon Père ce Héros… » …
Merci cher Jean-Paul pour ce bon moment passé en ta compagnie, une nouvelle rencontre, une nouvelle amitié…
A bientôt cher Maitre, aujourd’hui, c’était votre tour d’aller au tableau ! Examen réussi sans problème et avec passion bien entendu.
Avec toutes mes Amitiés
Texte Lucien Longree









































































































































Fil d’actualité





















jeudi 11 avril 2013

Christian LABARBE


Christian Labarbe ancien joueur belge, né le 16 octobre 1951 

































Christian Labarbe débuta sa carrière professionnel au Standard de Liège et fait sa première apparition dans ce même club en équipe A  le 19/09/1971 au Beerschot, victoire du Standard 1-3.
Il porte les couleurs des Rouches durant 246 rencontres officielles, dont 196 en championnat, 22 en Coupe de Belgique, 14 en Coupe d'Europe et 14 en Coupe de la Ligue, avec 15 buts au total.



Carrière :

1971 - 1980 Standard de Liège
1980 - 1981 RSC Charleroi
1981 - 1984 Royal Antwerp FC
1984 - 1985 KSC Hasselt
1986 - 1988 Union Hutoise FC

Palmarès : 

Champion avec le Standard de Liège en 1971
Finaliste de la Coupe de Belgique avec le Standard de Liège en 1972 et 1973
Finaliste de la coupe la ligue Pro avec le Standard de Liège en 1974 
Vainqueur de la coupe la ligue Pro avec le Standard de Liège en 1975

21/09/1975 SV Waregem - Standard 1-0
























Serge Verheyden, Christian Labarbe le buteur Rik Priem et Christian Piot

12/11/1978 Standard -Charleroi 1-1 






















Labarbe, Wellens







04/11/2018 Standard - Antwerp 0-2






















19-09-1971 Beerschot - Standard  1-3 
































Christian Labarbe - Roger Henrotay



































Champion 1971


























Debout de g à d : Jacki Beurlet, Nico Dewalque, Louis Pilot, Christian Piot, Léo Dolmans, Christian Labarbe

Accroupis de g à d : Léon Semmeling, Ludo Cvetler, Roger Henrotay.Tommy Svenson, Sylvester Takac

Saison 1971-1972























Christian Labarbe aux prises avec Jan Mulder lors du match Standard - Anderlecht ( victoire du Standard par 4 - 0 ) en arrière plan de g à d Plaskie , Van Moer et Dockx



















































1973-74























Debouts de g à d : Casamento-Dewalque-Gerets-Labarbe-Dolmans-Piot

Accroupis de g à d : Sigurvinsson-Lambrichts-Van Moer-Henrotay-Rora



12-12-1970 Standard - Crossing  7-1






















Debout de g à d :Jacky Beurlet-Johnny Lambricht-Raymond Creuels-René Mélin-Dany Blaise-Daniel Matty
Accroupis de g à d : Christian Labarbe-Michel Schillings-Gérard Daels -Jentgès –Guy Denis

1978-1979


Debouts de g à d : Renquin-Riedl-Denier-Garot-Preud'homme

Accroupis de g à d : Wellens-Gerets-De Matos-Labarbe-Sigurvinsson-Graf

Asgeir Sigurvinsson - Christian Labarbe























Asgeir Sigurvinsson - Christian Labarbe lors de Standard-Westerlo 1-2 du 17/10/2015 et par cette défaite le Standard devient dernier au classement







































17/10/2015 Eric Gerets - Christian Labarbe

















Lozano-Labarbe(Antwerp)

































Gerets-Poel-Labarbe 
































Saison 1973-74

























Debouts de g à d  Dewalque, Bukal, Gerets, Labarbe, Dolmans, Piot
Accroupis de g à d  Henrotay, Sigurvinsson, Van Moer, Lambrichts, Rora

05/03/1978 Standard - Winterslag : 7-0




























Debout de g à d : Eric Gerets , Alfred Riedl , Philippe Garot , Harald Nickel , Mathy Billen, Michel Preudhomme

Accroupis de g à d : André Gorez , Asgeir Sigurvinsson ,Christian Labarbe, Theo Poel, Helmut Graf


Saison 1976-1977
























Christian Labarbe-André Gorez-Helmut Graf-supporter créateur -Philippe Garot-Asgeir Sigurvinsson

Record du monde de la plus grande écharpe de supporters de club de football.
Elle a 7 m de long et a été mise en vente au cours du match Standard-Anderlecht 1-1  du 21/11/1976

23/09/2014 Christin Labarbe - Christian Piot




















20-11-2014 Jean Thissen - Christian Labarbe
































1977-1978






















Debouts de g à d : Waseige, Crucifix, Visnyei, Billen, Nickel, Riedl, Sigurvinsson, Piot, Bourguignont (soigneur)

Milieu de g à d : Moreau, Keckes, Plessers, Gorez, Graf
Assis de g à d : Thaeter, Renquin, Labarbe, Poel , Garot

1978-1979





















De Matos-Vandersmisen-Frenay-Graf-Garot-Poel-Gerets-Wellens-Sigurvinsson-Preud'homme-Labarbe-Renquin-Marechal-Sciascia-Oenal-Denier-Riedl-Plessers-Beckers








































Equipe minime de St Pholien dans les années 1960. Christian Labarbe  à droite habillé tout en noir























Dewalque-Labarbe-Jeck-Thissen-Dolmans, Semmeling congratulé pour ses 600 matchs en équipe première par le président du Fc Liège Mr Jules Georges






















09-04-1978 Standard-Fc Beringen 5-0 
























But de Harald Nickel avec Christian Labarbe


01-11-1978 Standard-Manchester City 2-0 1/16 finale retour Coupe de l'UEFA 































avec Dave Watson (capitaine MC) Mr Wöhner (arbitre) et Christian Labarbe

1979-1980
























Debouts de g à d : Labarbe-Graf-Edstroem-Riedl-Preud'homme-Garot

Accroupis de g à d : Gerets-Voordeckers-Renquin-Poel-Sigurvinsson


1979-1980


















25-06-2015 Busines Meeting Christian Labarbe-Michel Renquin-Helmut Graf


















1972 Les joueurs du Standard fleuris par le nouveau sponsor Texaco.


















On y reconnait Léon Semmeling, Jean Thissen, Léo Dolmans, Christian Labarbe, Léon Jeck, Silvester Takac, Christian Piot


1978-79
























Debouts de g à d :Riedl, Garot, Denier,Kostedde, Moreau, Piot, Waseige, Preud'homme, Crucifix, Vandersmissen

Accroupis de g à d : Gerets, Renquin, Wellens, Sigurvinsson, Poel, Labarbe

Claudy Dardenne-Christian Labarbe-Asgeir Sigurvinsson


























1977-78 de g à d  Harald Nickel-Michel Preud'homme, Christian Labarbe Accroupis Théo Poel

































































07-02-1976 Anderlecht - Standard 3-0 Christian Labarbe - Christian Piot































Labarbe - Waseige

































19-08-1977 Standard - Beveren 3-0 (buts de Nickel-Labarbe-Sigurvinsson) Christian Labarbe faisant le 2-0
































2001





















































1979





















Asgeir Sigurvinsson, Christian Labarbe en pleine préparation :D






















Christian Labarbe, Sigmundur, Asgeir Sigurvinsson, Ralf Edstroem, Rôbert


12/05/2016 Michel Renquin, Christian Labarbe, Christian Piot 
































09-03-1975 Anderlecht - Standard 3-0 


























Van Hismt au sol, Christian Labarbe et Philippe Garot


1974-75
































1989

































2001 Michel Preud'homme, Christian Labarbe






















15/04/2017 Liège Bastogne Liège espoir
































Paul Van Himst, Christian Labarbe, Eddy Merckx



Christan Labarbe : DE LA CHARTREUSE AU VIEUX TERRIL…
Malgré de sérieux problèmes de santé qui lui ont miné la vie l’an dernier, il n’a pas changé d’un poil le bougre. Toujours aussi courtois, affable et gentil, Christian fait plutôt bon genre ou plutôt le gendre idéal. Si parfois la mémoire coince un peu, les souvenirs reviennent à la surface. Il a tout donné pour ce football qui était toute sa vie, repoussant les limites de l’effort jusqu’à s’entrainer trois fois par jour. Aujourd’hui encore, il a énormément de respect pour les entraineurs qu’il a côtoyé, une parfaite reconnaissance pour les dirigeants qu’il a connus. Mais ce grand garçon est surtout un fidèle en Amitié ! Surtout lorsqu’il nous parle de ses Amis, de ses Potes qu’il retrouve toujours avec autant de plaisir qu’au premier jour…

SAINT PHOLIEN, LA CHARTREUSE ET UN CERTAIN… ROGER

Natif de Limerlé, dans la région de Gouvy en Province de Luxembourg, Christian se doutait bien peu qu’un jour
il foulerait la pelouse du stade de Sclessin. Le hasard fait parfois bien les choses. En fait, mon papa travaillait au RTT (Régie des Télégraphes et Téléphones) et il a reçu sa mutation vers Liège. Avec notre famille, nous nous sommes installés à deux pas de la Chartreuse et de la Plaine des Manœuvres. Je te jure que j’en ai vu défiler des ploucs et entendu des « Pan-Pan. Et on voyait aussi souvent remonter un beau grand jeune homme en tenue militaire… Roger Claessen ! J’ai signé ma première carte d’affiliation avec mon frère aîné Yvan à Saint Pholien. J’avais 11 ans, je crois, j’ai joué en minimes avec des garçons de 12 ans. Puis, quand mon copain est monté en Cadets, je suis parti jouer à Fléron, qui à cette époque jouait en Division III. Il y avait d’ailleurs d’excellents joueurs : René Hutmacher, Elio Bianchi ou encore Michel Kevers. Les Présidents étaient Darimont et Delhez, le magasin de meubles ».

DIRECTION SCLESSIN ET SON CELEBRE TERRIL

Doué qu’il était pour manier le ballon, Christian n’aura pas fait long feu en Banlieue Nord. Il délaissa sa Plaine des Manœuvres (devenue aujourd’hui le dépôt du TEC) pour franchir deux fois la Meuse et la remonter jusqu’à Sclessin. « Lorsque je suis arrivé au Standard, poursuit Christian, j’ai débuté en Cadets et j’ai suivi toute la filière des équipes d’âge. J’ai eu l’occasion de rencontrer, entre-autre, Gigi Govaerts, Roger Henrotay, Christian Piot, Michel Schillings ou encore Charly Ernotte ».
Et arriva ce fameux 19 septembre 1971 et son premier match en Première ! « Mon meilleur souvenir incontestablement. Si tu te rappelles 1969-1970-1971, les trois titres consécutifs ! Et dit, pour jouer en première il aurait fallu en tuer un (Rires). Tu avais 4 [bêtes] derrières avec Beurlet – Jeck - Dewalque et Thyssen.Nico était le moins dur de la bande, il fallait quand même se les farcir. Au milieu t’avais Pilot et Van Moer qui déroulaient, si tu y ajoute encore Semmeling et Depireux, y avait plus beaucoup de place, hein… Nous avons gagné 1-3 et je ne m’étais pas trop mal débrouillé pour une première. J’ai joué 15-16 matchs la 1ère année plus en Coupe d’Europe aussi, mais je ne suis vraiment devenu titulaire que lorsque Vlatko Markovic est arrivé comme entraineur ».

RENE HAUSS, ERNT HAPPEL ET SURTOUT ROBERT WASEIGE

Lorsqu’on lui demande son avis sur les entraineurs qu’il a connu au Standard, mis à part ….., la plupart lui ont apporté un plus. « Tu sais, j’ai débarqué dans cette équipe championne lors de la troisième saison de René Hauss. Puis comme je l’ai dit plus haut, Markovic est arrivé et il m’a de suite donné ma chance en me titularisant comme demi-défensif. J’ai aussi connu van Der Hart, Leduc, Maurice Lempereur (un intermède), Robert Waseige et Ernst Happel. Très sincèrement, Robert m’a aussi beaucoup apporté tant sur le plan individuel que collectif. La malchance, si on peut dire sans regrets, a voulu que le successeur de Robert, Ernst Happel était un partisan de l’offensive… Il n’avait plus besoin d’un demi-défensif comme moi, on s’est expliqué et j’ai reçu l’autorisation de partir… »

D’ABORD SALUER LE ZEBRE AVANT DE REJOINDRE ANVERS ET… SON ZOO

Une fois la satisfaction du devoir accompli en bords de Meuse, Christian et son ami Gilbert (Gigi) Govaerts prenaient leur valise en direction du Pays de Charleroi et son célèbre Zèbre…
« On avait une fameuse équipe sais-tu, malgré qu’on jouait en Division II. Michel Delire, le papa de l’autre (Rires), Gigi,Charly Jacobs, et un hollandais de Maastricht, un certain Decker. Et les grands débuts d’Alex Czerniatynski. On jouait tous les quinze jours devant 15.000 spectateurs, un public en or qui n’a d’ailleurs pas changé aujourd’hui. On faisait les déplacements de Liège ensemble avec Decker. On se donnait rendez-vous à la Caserne de Vottem. Puis un beau jour, Decker m’a annoncé à la mi-saison qu’il partait jouer en… Indonésie ! C’est un peu la porte à côté de Maastricht, hein…J’avais pourtant signé un contrat de deux ans, mais je me suis rendu compte que ça n’irait pas beaucoup plus loin qu’un an. A la fin de la saison, Alex est parti pour l’Antwerp et j’ai reçu un coup de téléphone de Jef Jurion qui était Manager, avec Eddy Wouters, le président, et Louis Devries. Des gens qui en connaissaient un fameux bout en football et en gestion. Je n’ai pas hésité un instant. Je ne l’ai d’ailleurs jamais regretté ! On avait une équipe terrible : Svilar, Boeckstaens, Herweg, Koekelcoren, Mariman, Ipermans, Leo Van der Elst, Petrovic, Labarbe, Fazekas, Czernia, Cnops et l’entraineur, Dimitri Davidovic. J’y ai passé trois belles années, et joué la Coupe d’Europe, éliminés par le RC Lens… Davidovic est resté 2 ans, puis est arrivé Jean Dockx. Après trois années passée là-bas, ça devenait dur, surtout pour les trajets, je me suis rapproché de Liège en signant à Hasselt en D II ».
UN RETOUR A LA MAISON DANS D’AUTRES FONCTIONS
Il fallait bien qu’un jour ou l’autre l’enfant du pays rentre au bercail. « J’ai entrainé les jeunes au Standard pendant quinze ans, j’ai d’abord été l’adjoint d’Ivic (1 an) et de Michel Preudhomme (2 ans). Je m’occupais des Cadets jusqu’aux Espoirs, tandis que le regretté Alain Blondiaux s’occupait des plus jeunes. Tu sais, le Standard c’est un peu comme ma deuxième maison. Même si je me suis absenté quelques années, je serai toujours Rouge et Blanc dans la peau et dans le cœur ! C’est toujours un plaisir d’aller au Stade et d’y rencontrer les amis. Tu sais, j’ai gardé beaucoup de contacts avec mes anciens coéquipiers, mais adversaires d’un jour aussi. Je me souviens quand nous jouions le derby contre Liège, on y allait en voiture, on se garait derrière la tribune et après le match, on allait au Chalet boire un pot… ».
QUELS SOUVENIRS RESTERONT ET LESQUELS S’ENVOLERONT… ?
« Pour être tout à fait honnête, le meilleur restera sans aucun doute mon premier match en équipe première. Tu sais pour moi, fils d’ouvrier, une famille nombreuse à la maison, ce fut un grand bonheur, une grande fierté pour mes parents… Et mon plus mauvais souvenir, ma double fracture tibia-péroné lors du match contre Waregem (1978-1979). J’ai glissé sur le sol gras et me suis encastré sur le pilier de la balustrade en béton ».
Et bien voilà mon cher Christian, le moment est venu d’en terminer, sans oublier de te remercier chaleureusement. Avec ce petit sourire en coin, il nous salue sans oublier d’ajouter : « Oui hein, il ne faut pas le dire mais je me suis un peu bisbrouillé avec ma femme. On a du monde à souper à la maison, je lui ai dit de commencer sans moi... ».
CHRISTIAN,
LA MALADIE TU VAINCRAS, MAIS L’AMITIE TU GARDERAS TOUJOURS…
19/10/2017 Lucien Longree

04/11/2017 quand nos légendes se retrouvent...























Michel Renquin, Christian Labarbe, Léo Dolmans, André Gorez, Christian Piot

Novembre 1971






















Michel Schillings, Christian Labarbe, Jhonny Lambrichts, Roger Henrotay