Biographie:
Silvester Takač commence sa carrière de joueur au Vojvodina Novi Sad. Avec ce club, il est champion de Yougoslavie en 1966.
En janvier 1967, Silvester Takač quitte la Yougoslavie et rejoint la France, en signant un contrat avec le Stade rennais. Avec le club breton, il dispute 85 matchs en Division 1, marquant 37 buts dans ce championnat. Il réalise sa meilleure saison en 1967-1968, où il inscrit 15 buts.
En 1969, il rejoint la Belgique, en s'engageant avec le club du Standard de Liège. Avec le Standard il est sacré Champion de Belgique à deux reprises et atteint par deux fois la finale de la Coupe de Belgique.
En équipe nationale:
Silvester Takač reçoit 15 sélections en équipe de Yougoslavie entre 1960 et 1966. Il inscrit deux buts en équipe nationale.
Avec la Yougoslavie, il remporte la médaille d'or lors des Jeux olympiques de 1960. Lors de cette compétition, il ne dispute qu'un seul match, face à la Turquie. Silvester Takač participe ensuite avec la Yougoslavie aux Jeux olympiques de 1964 organisés à Tokyo. Il dispute cette fois-ci trois matchs : un face à l'Allemagne, puis un face au Japon, et enfin un dernier contre la Roumanie5.
Carrière d'entraîneur:
Après sa carrière de joueur, Silvester Takač se reconvertit en entraîneur. Il entraîne tout d'abord le club germanique du DJK Constance. Ensuite, pendant 4 saisons, de 1978 à 1982, il dirige les joueurs du RFC Liège. Puis de 1982 à 1984, il est l'entraîneur adjoint du FC Cologne.
En 1984, Silvester Takač prend les rênes du FC Sochaux-Montbéliard. Après une seule saison, il rejoint le Racing Paris de l'ambitieux Jean-Luc Lagardère. Il parvient à faire monter le club parisien en Division 1 en étant sacré champion de France de Division 2 en 1986.
Silvester Takač retourne ensuite en Franche-Comté, où il atteint la finale de la Coupe de France en 1988 avec l'équipe doubiste. Il reste sept saisons à Sochaux. Il part ensuite entraîner l'OGC Nice. Avec le club azuréen, il remporte la Coupe de France en 1997, la toute dernière disputée au Parc des Princes, ce qui constitue le principal titre de sa carrière de manager.
En 2001, Silvester Takač rejoint le continent africain, en dirigeant le club marocain du Raja de Casablanca. Il prend ensuite la tête de l'équipe tunisienne du Club sportif sfaxien. C'est avec ce club qu'il met un terme à sa carrière d'entraîneur.
Carrière :
Parcours professionnel :
Palmarès de joueur:
Champion Olympique en 1960 avec l'équipe de Yougoslavie
Champion de Yougoslavie en 1966 avec le Vojvodina Novi Sad
Champion de Belgique en 1970 et 1971 avec le Standard de Liège
Finaliste de la Coupe de Belgique en 1972 et 1973 avec le Standard de Liège
Palmarès d'entraîneur:
Vainqueur de la Coupe de France en 1997 avec l'OGC Nice
Finaliste de la Coupe de France en 1988 avec le FC Sochaux
Champion de France de D2 en 1986 avec le FC Sochaux
13/02/1972 Standard - St Trond 3-0
Sylvester Takac inscrit le 3ème face au gardien Lion malgré le tackle du défenseur trudonnaire Henri Jadot ( neveu de l'ancien attaquant du Standard Jean Jadot )
13/02/1972 Standard - St Trond 3-0
07/10/1973 Standard - FC Liège 2-1
Cajou et Claudy Thompkin tentent d'intervenir devant Silvester Takac .
A l'arrière plan Wilfried Van Moer et Osvaldo Lesti
1969-1970
Histoire d'un supporter...
Une petite anecdote qui me revient à l'esprit en marge de l'un de nos
plus grands exploits : l'élimination du Réal Madrid au prestigieux Santiago
Bernabeu.
Nous sommes en 1969, je suis étudiant à l'Université de Liège et déjà fou du Standard de Liège. Notre club tire un gros client lors du tirage au sort de la Coupe d'Europe des Clubs Champions : le Réal himself.
Début octobre, nous sommes une grosse centaine d'étudiants rassemblés dans un auditoire situé Place du 20 août à Liège, pour assister au cours d'Economie Politique de feu le Professeur Paul Lambert.
Paul Lambert est un vieux prof charismatique, proche de la retraite, qui entame systématiquement son cours avec 15 minutes de retard ( le quart d'heure académique ).
Ce jour-là, à l'heure habituelle de son arrivée, la porte s'ouvre et les quelques sympathisants rouges n'en croient pas leurs yeux : un petit bonhomme blond et quasi chauve vient de faire son apparition. Ce n'est pas le Professeur Paul Lambert mais bien Sylvester Takac, un joueur yougo, nouvelle recrue du Standard.
Nous nous pinçons tous mais il faut se rendre à l'évidence, il s'agit bien de Takac qui vient suivre le cours en élève libre.
Aussitôt le cours terminé, Sylvester s'éclipse comme il est arrivé, en toute discrétion. Impossible d'entamer une quelconque discussion avec notre idole tant il est furtif, timide et discret.
Ce cérémonial va se poursuivre de semaine en semaine.
Takac est persuadé qu'il est là, totalement incognito. Pas un mot, pas un regard pour ses congénères étudiants.
En novembre, le Standard bat le Réal en match-aller 1-0 à Sclessin dans l'ambiance que vous pouvez deviner.
Takac est sur la pelouse et contribue à ce succès.
2 semaines plus tard, match retour à Madrid où le Standard s'impose 2-3 ( et oui les enfants ! ) au cours d'un match épique qui restera à jamais gravé dans nos mémoires. Sylvester, comme les 10 autres, a fait un match prodigieux.
Le surlendemain, cours d'Economie Politique.
L'auditoire est complet, comme d'hab.
Comme d'hab, la porte s'ouvre et notre petit bonhomme apparaît tel un voleur.
Et là, il s'est passé quelque chose d'incroyable : une poignée de students ont commencé à applaudir, le reste de l'auditoire a suivi et tout le monde s'est levé pour une standing ovation.
Sylvester, éberlué, a piqué un fard monstre, nous a salué en guise de remerciement, et s'est assis à sa place habituelle.
Au même moment, le Professeur Lambert est apparu et, croyant que l'ovation lui était destinée, nous a remerciés de lui avoir réservé un accueil aussi chaleureux.
Par la suite, nous n'avons plus jamais revu Sylvester Takac au cours d'Economie Politique. Il s'en est allé comme il était venu : en toute discrétion
Nous sommes en 1969, je suis étudiant à l'Université de Liège et déjà fou du Standard de Liège. Notre club tire un gros client lors du tirage au sort de la Coupe d'Europe des Clubs Champions : le Réal himself.
Début octobre, nous sommes une grosse centaine d'étudiants rassemblés dans un auditoire situé Place du 20 août à Liège, pour assister au cours d'Economie Politique de feu le Professeur Paul Lambert.
Paul Lambert est un vieux prof charismatique, proche de la retraite, qui entame systématiquement son cours avec 15 minutes de retard ( le quart d'heure académique ).
Ce jour-là, à l'heure habituelle de son arrivée, la porte s'ouvre et les quelques sympathisants rouges n'en croient pas leurs yeux : un petit bonhomme blond et quasi chauve vient de faire son apparition. Ce n'est pas le Professeur Paul Lambert mais bien Sylvester Takac, un joueur yougo, nouvelle recrue du Standard.
Nous nous pinçons tous mais il faut se rendre à l'évidence, il s'agit bien de Takac qui vient suivre le cours en élève libre.
Aussitôt le cours terminé, Sylvester s'éclipse comme il est arrivé, en toute discrétion. Impossible d'entamer une quelconque discussion avec notre idole tant il est furtif, timide et discret.
Ce cérémonial va se poursuivre de semaine en semaine.
Takac est persuadé qu'il est là, totalement incognito. Pas un mot, pas un regard pour ses congénères étudiants.
En novembre, le Standard bat le Réal en match-aller 1-0 à Sclessin dans l'ambiance que vous pouvez deviner.
Takac est sur la pelouse et contribue à ce succès.
2 semaines plus tard, match retour à Madrid où le Standard s'impose 2-3 ( et oui les enfants ! ) au cours d'un match épique qui restera à jamais gravé dans nos mémoires. Sylvester, comme les 10 autres, a fait un match prodigieux.
Le surlendemain, cours d'Economie Politique.
L'auditoire est complet, comme d'hab.
Comme d'hab, la porte s'ouvre et notre petit bonhomme apparaît tel un voleur.
Et là, il s'est passé quelque chose d'incroyable : une poignée de students ont commencé à applaudir, le reste de l'auditoire a suivi et tout le monde s'est levé pour une standing ovation.
Sylvester, éberlué, a piqué un fard monstre, nous a salué en guise de remerciement, et s'est assis à sa place habituelle.
Au même moment, le Professeur Lambert est apparu et, croyant que l'ovation lui était destinée, nous a remerciés de lui avoir réservé un accueil aussi chaleureux.
Par la suite, nous n'avons plus jamais revu Sylvester Takac au cours d'Economie Politique. Il s'en est allé comme il était venu : en toute discrétion