Le Standard de Liège d'hier à aujourd'hui: Régis GENAUX

Régis Genaux est un footballeur et entraîneur belge né le 31 août 1973 à Charleroi en Belgique et décédé le 8 novembre 2008 à son domicile de Chaudfontaine.

Biographie :

Défenseur (Arrière latéral droit) au Standard de Liège avec celui-ci il joua 186 matchs, 155 en championnat, 17 en coupe de Belgique, 14 en coupe d’Europe, pour 1 but en championnat.

Régis Génaux est sélectionné en équipe de Belgique à l'âge de dix-huit ans, le 26 février 1992 lors d'un match amical contre la Tunisie (défaite 2-1 à Tunis). Il joue 22 matches avec les Diables Rouges. Il sera nommé meilleur joueur en 1994, du Festival International Espoirs. Considéré comme un grand talent, sa carrière de joueur a été ruinée par une succession de blessures qui l'obligent à arrêter à l'âge de 29 ans.

Parcours junior :

1981/88 : Charleroi

1988/90 : Standard de Liège

Parcours professionnel :

1990/96 : Standard de Liège

1996/97 : Coventry

1997/2001 : Udinese

2001/02 : Standard de Liège

2002/03 : Udinese

Equipe nationale :

1992/2000 : 22 matchs

Parcours entraineur :

2004/05 : RAA Louvière (jeunes)

2005/06 : RCS Verviers (jeunes)

2006/08 : RFC Seraing

Palmarès joueur :

1993 : Vainqueur de la coupe de Belgique avec Standard de Liège

1994 : Meilleur joueur du Festival International Espoirs avec les Espoirs Belges

1992/93, 1994/95 : Vice-Champion de Belgique avec Standard de Liège

2000 : Vainqueur de la Coupe Intertoto avec Udinese

Palmarès entraineur :

2006 : Champion de Belgique avec les juniors du RCS Verviers

06/06/1993 Vainqueur de la coupe de Belgique

Régis Genaux en duel avec Pär Zetterberg

Régis Genaux est décédé à 35 ans

Il n’avait que 35 ans ! Samedi soir, Régis Genaux a quitté ce monde victime d’une embolie pulmonaire. Dans tous les stades de D1, ce week-end, il y avait bien un joueur, un entraîneur ou un dirigeant qui le connaissait et qui ne pouvait cacher son émotion.
A Sclessin, plus qu’ailleurs, on appréciait le personnage entier et attachant qu’était l’ancien arrière droit des Rouches. Dimanche soir, son ancienne équipe a évolué avec un brassard noir au Germinal Beerschot et lui a rendu hommage en réalisant l’opération du week-end.
En laissant leur sac de plage sorti trop souvent ces dernières semaines pour enfiler leur bleu de travail, les Liégeois sont rentrés à Liège avec un succès pour revenir à une unité du FC Bruges, rejoint au score à Charleroi à la 93e minute.
Après leur 4 sur 12 d’octobre, les Liégeois se rappellent ainsi au bon souvenir de tous au premier tiers d’un championnat qui se demande toujours où sont réellement les candidats au titre ? Semaine après semaine, on assiste en effet à une course au « gaspi » parmi ceux qu’on attend pour la conquête des écussons.
Avec 24 points sur 33, on ne peut pas écrire que le Club Brugeois est un leader autoritaire puisqu’il n’a que six points d’avance sur le… huitième. Mais est-ce sa faute si ses rivaux, à l’image d’Anderlecht déjà battu pour la troisième fois samedi, jouent avec leur bonheur pour voir cet étonnant Westerlo se hisser à leur hauteur après avoir battu Genk ce week-end en signant un joli 13 sur 15 !
Un bilan qu’envient évidemment les moins nantis en points comme Roulers et Tubize, les deux derniers du championnat, dont l’importantissime duel a tourné à l’avantage des hommes de Cartier qui, finalement, répondent bien présents face à leurs concurrents directs (succès contre Dendre et Roulers, partage face à Malines).
En attendant, dans le haut comme dans le bas du classement, personne n’aura droit au repos cette semaine puisque la coupe de Belgique est au programme mardi et mercredi avant une douzième journée de championnat qui vaudra le détour, surtout dimanche : à 13 heures, Anderlecht se déplacera sans Van Damme au Club Brugeois avant que le Standard s’en aille défier, à Daknam, un Lokeren en pleine confiance.
Régis Genaux, « une grande gueule, un grand cœur »
Décès L’ancien Diable rouge est mort chez lui, samedi soir, à 35 ans, d’une embolie pulmonaire
Régis, c’était peut-être une grande gueule, mais c’était aussi, et surtout, un grand cœur. Son image était peut-être brouillée dans le grand public, mais croyez-moi, c’était un gars bien. »
Cette réaction, d’Ariël Jacobs, l’entraîneur d’Anderlecht, résume parfaitement toutes celles qui ont circulé dans le monde du football belge, samedi soir, à l’issue des matchs de D1.
Régis Genaux avait 35 ans, il est mort à 19h, chez lui, à Chaudfontaine, victime d’une embolie. Dans la journée, il était allé inscrire son jeune fils de 5 ans au… Standard, puis, avait joué au foot avec des copains. En rentrant chez lui, il est monté à l’étage pour se changer. Sa fille a entendu un grand bruit : Genaux venait de s’écrouler. Les voisins puis les secours n’ont rien pu faire. Il laisse deux enfants, 5 et 11 ans. Et beaucoup de peine dans le microcosme du ballon rond.
« Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma tristesse, disait ainsi Enzo Scifo, l’entraîneur de Mouscron. La vie est parfois injuste. On ne peut pas disparaître aussi jeune. Après une telle nouvelle, le résultat d’un match est vide de sens. J’avais côtoyé Genaux en équipe nationale, sous l’ère de Paul Van Himst. J’avais découvert un garçon rieur, franc, d’une extrême générosité sur le terrain. »
Même son de cloche du côté de Michel Preud’homme, l’entraîneur gantois. « Je suis sans voix. J’étais fâché à la sortie du match (NDLR : 1-1 contre Dendre), mais quand j’ai entendu la mauvaise nouvelle, le foot n’avait plus d’importance. Régis était un type entier, nous n’étions pas toujours d’accord, mais on avait eu une belle discussion, récemment. Mes condoléances à sa famille, je suis très ému. »
Genaux était né le 31 août 1973 à Charleroi où il a commencé à jouer au football avant de débarquer au Standard. C’est là qu’il fait son entrée dans le monde professionnel, à 17 ans à peine, et c’est avec les Rouches qu’il remportera le seul trophée de sa carrière, la Coupe de Belgique, en 1993.
« Je garderai de lui l’image d’un homme entier, explique Guy Hellers, qui fut son capitaine à l’époque. Un caractère trempé qui n’hésitait pas, tout jeune, à donner son point de vue et à le défendre bec et ongles. Un homme de caractère, sur le terrain et en dehors. Il ne mentait pas et ne se mentait pas… »
Membre du trio surnommé les « Trois Mousquetaires » avec Goossens et Léonard, Genaux est un arrière droit talentueux et rapide, qui devient Diable rouge à 19 ans. Il jouera, au total, 21 matchs en équipe nationale, le dernier en avril 2000, peu avant le championnat d’Europe.
Durant toute sa carrière, qui l’a mené à Coventry puis à Udinese (les Frioulans ont joué dimanche à l’Inter avec un brassard noir pour lui rendre hommage), Genaux a été perturbé par des blessures. A tel point qu’il a dû remiser les crampons à 29 ans.
Depuis, il a entraîné les jeunes à Verviers, puis a pris en main l’équipe première de Seraing (D3) jusqu’en avril 2006. Récemment, il s’était lancé dans un projet mêlant le social et le sportif, à Flemalle.
Dimanche soir, la direction du Standard, qui a réagi dès samedi sur son site internet, a demandé au GBA que soit respectée une minute de silence (transformée, en fait, en applaudissements) et les Liégeois ont porté un brassard au bras.
L’embolie pulmonaire peut être foudroyante
L’embolie pulmonaire n’est autre que l’obstruction d’une des branches de l’artère pulmonaire par un caillot de sang. Ce caillot se forme en général dans l’une ou l’autre veine profonde de l’organisme : dans les jambes ou le bassin par exemple. Il se détache soudain et commence à voyager dans le système sanguin. Il passe par le cœur et en est éjecté via l’artère pulmonaire qu’il bouche. Ce type d’accident est très dangereux et nécessite une intervention rapide. « Les symptômes de l’embolie sont multiples et ne font pas nécessairement penser à ce type d’accident, nous précise le Dr Nys. Il peut s’agir d’une douleur dans la poitrine, d’un épisode de fièvre, des crachats de sang ou encore une arythmie. » On rencontre principalement ce type d’affection chez les personnes d’un certain âge, chez celles qui présentent une prédisposition génétique à la coagulation, en marge de cancers, lors d’une intervention chirurgicale. L’embolie pulmonaire peut aussi résulter d’une trop longue immobilisation. C’est le cas du fameux syndrome de la classe économique lors de longs voyages en avion. Dans ce cas, des mesures simples permettent de réduire les risques. Les personnes avec des varices doivent porter des bas de contention, boire beaucoup d’eau pendant le voyage et marcher un peu.

Journal le soir 08/11/2008
DU BRULLE,CHRISTIAN,PAIROUX,ETIENNE,BERTI,CHRISTOPHE,DONNAY,JEAN-LOUIS